L’histoire des floralies de Garein

Facebook

Depuis 1986, le village landais propose l’un des rendez-vous incontournables du printemps. Sa force est qu’il parvient à se réinventer au fil des ans…

Episode 1 : La grande aventure des premières Floralies

C’est lors d’un voyage en Dordogne que Pierre Vives a l’œil attiré par une affiche annonçant des Floralies à Aubeterre sur Dronne aux confins du Périgord et de la Charente. Curieux de faire une découverte, cet ami de la nature n’hésite pas à s’y rendre. Malgré un dimanche pluvieux, il y a foule autour de l’église souterraine creusée dans la falaise calcaire, superbe cadre de ces Floralies

https://www.aubeterresurdronne.com/a_voir/eglise-souterraine/.

 Une idée commence alors à germer dans la tête de Pierre. A son retour à Garein, il en parle avec Daniel Dupouy et Alain Dandy respectivement Président de la Chasse et Président du Comité des Fêtes qui organisaient alors de grands lotos sous chapiteau. Ils adhérent immédiatement à l’idée d’organiser des Floralies. La grande aventure allait démarrer. Las ! ils n’étaient pas au bout de leur peine. Comment s’y prendre, sans expérience et sans budget pour organiser une telle manifestation ?

Tout d’abord l’indispensable : des bénévoles et des fleurs. Pour les bénévoles, le comité des fêtes et les associations sont sollicités. Manu Susperregui et Jean-Pierre Lacouture (Parents d’élèves) rejoignent alors le trio d’organisateurs : les écoles réaliseront une exposition de dessins exécutés par les enfants sur le thème floral. Pour les fleurs, le Président du syndicat des horticulteurs de la Région est contacté ; le projet le séduit et il le présente à quelques confrères. En échange du prêt de fleurs et de leur aide, les horticulteurs pourront vendre leurs plantes autour de l’exposition.  Une autre personne va jouer un rôle important dans la conception : un ancien jardinier de la ville de Paris prenant sa retraite à Mont de Marsan. C’est lui qui va donner les conseils et astuces techniques pour la création des paysages : planches fines pour retenir le terreau, pierres, dessin des allées et sensibilisation aux aspects sécurité. Pour les pierres, les matériaux de l’ancienne école des filles en cours de reconstruction vont fournir l’essentiel. Du terreau en grande quantité est nécessaire. M. Coutière est sollicité en tant que sponsor. Il relève le défi : le terreau sera fourni par BIOLANDES. Entre alors en jeu un autre pilier des Floralies de Garein : Philippe Sartre.

Maintenant que les éléments principaux sont assurés, il faut déterminer le lieu et la date. Pour la date, les horticulteurs conseillent la 1ére quinzaine de Mai et le 1er week-end de MAI est choisi. Pour le lieu, la salle des fêtes parait idéale car les fleurs seraient à l’abri de la pluie et du soleil.  Mais à l’époque, le sol de la salle est un parquet. On imagine alors un système de bâche pour le protéger mais l’humidité et les arrosages vont poser problème. Il faut se résoudre à abandonner l’idée de la salle des fêtes ! La solution de repli est d’utiliser le chapiteau des lotos mais celui-ci représente une surface bien supérieure à celle de l’exposition. A tout problème le groupe trouve une solution : 2/3 du chapiteau seront utilisés pour l’exposition et l’arrière, isolé par une bâche, servira de cuisine pour nourrir bénévoles et horticulteurs.

Il faut alors penser à la communication. Quels vecteurs utiliser ? Tout d’abord, une affiche attrayante symbolisant le thème des Floralies. L’« appel à un ami »  permet de franchir l’obstacle. Un bouquet ornera l’affiche des 1ères Floralies de Garein, cette affiche sera distribuée dans tout le département et alentours par nos bénévoles.

Le journal Sud-Ouest ainsi que la revue des horticulteurs publieront des articles et pour être sûr de toucher un large public, des annonces sur Radio Landes seraient le summum. Le directeur de Radio Landes n’est pas facile à convaincre. Une âpre négociation va être nécessaire, la rupture est proche mais nos jouteurs ne lâchent pas prise et finissent par arracher un accord. Jocelyne Randé, animera les 1ères Floralies. Après une carrière à Radio France, elle deviendra Directrice de l’information et de la communication du Conseil d’Etat.

Nous voilà maintenant aux préparatifs de la dernière semaine. 14 bénévoles s’activent pour transporter les brouettes de terreau, préparer les allées, les supports des décorations… M. Privat, horticulteur vient apporter son aide pendant les derniers jours de préparatif. Le vendredi les fleurs arrivent. Les Garinois apportent leurs encouragements en venant jeter un coup d’œil. Les lits de camp sont installés mais la nuit de veille sera courte ; jusque tard dans la nuit on fignole les dernières touches. Elvira Lacouture et Claude Dupin assurent la cantine du bivouac et d’agréables surprises apportent du baume au cœur : panier garni de M. Canté le restaurateur de « chez Suzon », croissants de M. Taris le boulanger. Le Samedi matin les horticulteurs s’installent et une enceinte est montée autour du site. Pour l’ouverture à 14h00, du monde se presse déjà à la guitoune. L’entrée est à 2 francs et toutes les 100 personnes, une plante est offerte.  Le Samedi est encourageant mais personne ne s’attend à la folie du Dimanche. Vers 15h00 la route nationale est bloquée. Les parkings n’ont pas été prévus. Il faut appeler la Maréchaussée, les gendarmes arrivent pour faire la circulation. Petite remontrance, pour une manifestation publique il faut faire une déclaration aux Autorités…. Mais tout finira bien en fêtant plus de 4000 entrées autour d’un bon repas où l’on discute déjà des améliorations à apporter pour l’année suivante.

Suite au prochain épisode…

<<